> L'Institut de la Transmission d'Entreprise
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à Purpan (Ecole d'ingénieurs en cinq ans intégrés, formant des ingénieurs agronomes), 25% des anciens élèves sont chefs d'entreprises, 10% des ingénieurs sortis depuis moins de sept ans ont créé ou racheté une entreprise. En dix ans (de 1990 à 2000) la pépinière d'entreprises de l'école a créé 14 entreprises correspondant à 300 emplois. Rapporté au nombre d'enseignants-chercheurs de cette institution, si toute l'université française avait fait de même dans ces dix années, 500.000 emplois auraient été créés.
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à l'ESSEC, de 2000 à 2005, cinquante projets d'entreprises créées par les étudiants ont été incubés, 30 ont conduit à de réelles créations d'entreprises, qui regroupent aujourd'hui 200 salariés environ. Un institut de la transmission d'entreprise a été créé en formation continue. Un fonds d'amorçage a été créé pour faciliter les premiers pas des étudiants ou jeunes diplômés entrepreneurs. Deux incubateurs, l'un généraliste à l'ESSEC, l'autre spécialisé en biotechnologies (ParisBiotech) ont été créés ; 30 projets y ont été ou y sont en cours d'incubation. Par ailleurs les diplômés de l'ESSEC se voient souvent attribuer par les recruteurs des qualités de créativité, d'innovation, comme des éléments différenciants.
a) La polymorphie des excellences : il s'agit de reconnaître que la notion de «meilleur» n'existe pas. Chacun est meilleur par rapport à tel ou tel critère. Une institution fondée sur la seule excellence scolaire sera défavorable et à l'innovation et à l'entrepreneuriat.b) La non-maîtrise du savoir et la décision imparfaite : certaines institutions feront l'hypothèse qu'un savoir encyclopédique dans les matières étudiées constitue une qualité indispensable. Pourtant, innover ou entreprendre exigent d'accepter un savoir fragmentaire, moyennement précis, et d'accepter que l'on aura à prendre des décisions à partir de ce seul savoir imparfait.c) L'intérêt pour les autres, leurs désirs, leurs besoins : innover peut procéder d'une seule démarche «push» technologique, par plaisir d'inventer. Cela ne suffit pas : innover pour un marché potentiel, ou entreprendre, exige un intérêt personnel pour autrui, pour les besoins et les désirs latents du consommateur, pour la société en général. Avoir envie de l'écouter, y avoir du goût et du talent, sera souvent un déterminant de la réussite.d) Jeu, surprise, liberté, règles et désordre : la création est accélérée dans les environnements que les anglo-saxons appellent les trois «B» : Bus, Bed, Bars... le bus pour le voyage, qui met dans un espace transitionnel propice à l'écoute, le lit car on y rêve, le bar car on y joue et on y rit. Effectivement, pour les étudiants, les moments «autres», surprenants, où des déplacements sont possibles, où ils s'éprouvent joueurs et créatifs pour mille motifs sont des éléments majeurs de futures décisions originales. Ce sont des moments premiers où des créatifs en puissance vont se tester dans le regard d'autrui, vont éprouver le plaisir d'avoir créé quelque chose. Ainsi les campus, cadres d'une vie étudiante (diurne et nocturne) riche, sont des espaces préparant à la création. Les créatifs portent toujours en eux une partie de rébellion et de désordre, qu'il s'agit d'accompagner tout en préservant le corps social de leurs éventuels excès. Innover ou entreprendre ne s'apprend pas dans des ambiances feutrées, assoupies et rangées.
a) Le courage : il en faut pour oser. Cette qualité peut aussi être développée, par le sport, par la confrontation à des situations surprenantes, la découverte de situations humaines difficiles peut être aussi un lieu du développement du courage, parce que l'on rencontre des personnes courageuses et étonnantes, et que l'on prend mieux conscience de sa chance.
b) Le coût d'opportunité : cet élément rarement mentionné est déterminant. Une fille de cité difficile, un fils de petit paysan, aura statistiquement plus d'audace pour choisir des métiers originaux et risqués qu'un enfant de cadre supérieur dans une banque. Tout simplement parce que pour les premiers, la prise de risque ne les éloigne pas de leur cercle d'origine ; ils ont beaucoup à gagner et peu à perdre dans une aventure innovante. Au contraire, la seconde catégorie risquerait de perdre une situation sociale désirable et déjà éprouvée. Pour les pédagogues, ceci signifie simplement que la prise en compte dans les critères de sélection, d'origines sociales méritantes, aura de fait une influence sur les profils entrepreneuriaux.
Une fois la décision prise de créer ou d'entreprendre, quatre qualités principales détermineront la réussite : la puissance de travail, la ténacité, la capacité à une dynamique collective, enfin la qualité de l'intégration externe du créatif-entrepreneur. Les trois premiers éléments sont assez classiques, ils caractérisent toute personne ambitionnant un métier d'un certain niveau. Le quatrième est plus rare ; y préparer signifie d'abord faire découvrir que le succès de tout projet complexe dépend de cette capacité à développer des soutiens externes, et à écouter assez l'environnement pour faire évoluer un projet en intelligence avec celui-ci.
Tout en contribuant à la création de savoirs, il est aussi possible d'entraîner les étudiants à la découverte d'un réel qu'ils accepteront comme toujours fragmenté et imparfaitement connu, tout en leur donnant envie de le transformer, d'y innover et d'y entreprendre.
Chaque lieu de formation peut se positionner par rapport à ces différentes options, qui constituent des choix collectifs fondamentaux des groupes humains concernés.
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