Par Hubert Landier, intervenant à l'ESSEC
Les audits de climat social réalisés dans les
entreprises et les services publics laissent apparaître une contradiction, au
moins en apparence, dans l’esprit des salariés. D’un côté, ils déclarent
s’intéresser à leur travail et y trouver des satisfactions personnelles ; de l’autre, ils se
montrent volontiers critiques sur la façon dont l’entreprise qui les emploie,
telle qu’ils la perçoivent, est dirigée et manégée.
Cette dégradation de l’image des employeurs, cependant, n’est pas uniforme. Elle est plus forte dans les grandes et très grandes entreprises que dans les PME, où les conditions d’emploi, pourtant, sont souvent moins avantageuses et la sécurité de l’emploi moins assurée. Dans les grandes entreprises, les audits laissent apparaître une sorte d’étagement dans l’image que les dirigeants donnent d’eux-mêmes : le supérieur hiérarchique immédiat jouit le plus souvent d’une bonne réputation, le chef d’établissement suscite une opinion plus variable, la Direction générale (à Paris) inspire un sentiment de méfiance - et la société mère (au-delà de l’Atlantique) une méfiance absolue. Il lui est reproché, en effet, de poursuivre des fins autres que l’intérêt de l’entreprise.
En terme de management, on en tirera une conclusion : les salariés ont besoin de proximité. Ils ont besoin qu’on leur explique,qu’on leur demande leur avis (et qu’on en tienne compte), en bref, qu’on leur parle. Ils ont besoin de patrons, de vrais patrons, et non pas seulement de lointains financiers.
En savoir plus sur Hubert Landier :
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